La Régie Immobilière de la Ville de Paris lance un appel à projets pour réindustrialiser l'un de ses sites. 3000 m² sont mis à disposition de projets industriels et artisanaux de fabrication locale.
La Ville de Paris souhaite repenser la place de l'industrie en ville. Sa stratégie, "fabriquer en ville, fabriquer la ville", propose de renouveler la ville productive en l'intégrant directement dans les enjeux d'aménagement. C'est dans ce cadre que la Ville a rejoint le réseau international des villes productives Fab City en 2016 et qu'elle a accueilli le Fab City Summit en juillet 2018.
La Ville de Paris espère ainsi remettre les enjeux de la fabrication dans la ville en passant par les technologies numériques, à même de permettre aux artisans, designers et aux industriels de prototyper et de produire localement en petite série. Pas question non plus de remettre des industries polluantes en cœur de Ville, car l'appel à projet met en avant "circuits courts", "nouveaux métiers" et "savoir-faire ancestraux". Le but de la RIVP et de la Ville de Paris est de créer dans un ensemble immobilier un écosystème dédié à la création et à la fabrication industrielle et artisanale, qui soit ouvert sur le quartier et ses habitants. Le projet s'inscrit, d'ailleurs, dans la stratégie Arc de l'Innovation mené par la capitale
La Régie Immobilière de la Ville lance un appel à projets pour occuper 30 lots modulables sur près de 3000 m² au sein de l'hôtel industriel Métropole 19, à côté de la gare RER Rosa Parks dans le 19ème arrondissement de la capitale. Un ensemble immobilier de près de 15 000 m² au total, dont la réalisation remonte à 1988.
Les projets attendus devront être particulièrement soignés d'un point de vue environnemental, social et éthique. Ils devront également avoir la capacité de s'ancrer localement, et devront, bien entendu, être rentables.
Le thème de la ville productive occupe ainsi de plus en plus de place dans l'agenda des décideurs. La quatorzième édition du concours d'architecture Europan en avait fait sa thématique principale, alors que de plus en plus de villes intègrent clairement des objectifs de mixité fonctionnelle qui remettent la production dans le tissu urbain, comme c'est le cas dans la Métropole de Lille.
Arnaud Paillard, chef d’édition de Cadredeville.com
Achat et commande publics : on continue de vivre une époque formidable
Les années passent et se ressemblent… cette nouvelle année qui s’ouvre pour la commande publique s’accompagne, comme toujours, d’interrogations sur ce qui attend les acheteurs et la sauce à laquelle ils vont pouvoir être mangés. Les deux décrets 2024-1217 et 2024- 1251 publiés les 28 et 30 décembre derniers ont à la fois clôturé l’année passée et donné le la pour celle à venir : l’évolution des textes est et va rester constante, un peu comme un pendule de Foucault et son éternel mouvement. Bien sûr, dès lors que ces évolutions sont motivées par des intentions louables, comme celle de la simplification des règles, elles ne sont pas contestables en soi ; même si on a ici et là la désagréable impression qu’on a de plus en plus tendance à s’éloigner de l’acte d’achat proprement dit, avec ses objectifs d’efficacité et de bonne gestion de l’argent public, au bénéfice d’autres objectifs dont celui de la protection de l’environnement et du développement durable.
Lire plus2024 - L’ACHAT PUBLIC ENTRE AVERTISSEMENTS, PROMESSES ET DEFIS
L’année 2024 est très certainement prometteur pour l’achat public. Grace à des formations initiales et continues qui ne cessent de se développer, la professionnalisation des acheteurs est réellement en marche. Ayant pris pleinement conscience de son impact économique et par la même social - l’achat public de travaux fournitures et services représentant en moyenne 20% de leur budget- de plus en plus de structures publiques et para publiques ont mis en place de véritables services dédiés à ce qu’il convient de considérer comme un puissant levier des politiques publiques. Gageons que cette année verra se prolonger des réflexions et débats déjà entamés sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’achat public, la cybercriminalité et la protection des données personnelles dans l’acte d’achat, l’extension de la location au détriment de l’achat proprement dit, l’instrumentalisation des ces quelques dizaines de milliards d’euros annuels au service de différentes politiques dont la souveraineté nationale et -ce n’est à priori pas antinomique- la protection de la planète…
Lire plusRelocalisons les marchés publics !
La commande publique, qu’elle émane des services de l’Etat ou des collectivités, représente des enjeux économiques considérables et ne peut subir aucune inégalité de traitement.
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