Le fort militaire est à l'abandon depuis une dizaine d'année. Ces mêmes perspectives qui en faisaient un atout militaire sont aujourd'hui des atouts pour le développement d'un lieu touristique, sportif et éducatif. La Ville cherche donc une équipe pour proposer un projet d'aménagement pour ce quartier des hauteurs de Bastia.
Situé dans les quartiers Nord et les hauteurs de Bastia, le quartier de Fort Lacroix mélange habitat collectif et individuel. A l'image de sa position de tampon entre le centre ancien dense et les zones d'habitat, l'espace n'a pas une grande cohérence architecturale. Ce qui n'est pas en soi un mal, si l'on pense par exemple à l'importante friche boisée, qui pourrait s'intégrer plus harmonieusement à un plan d'occupation du territoire centré sur les loisirs et la convivialité, via des sentiers piétons venant du centre-ville notamment.
La Ville a inscrit dans son contrat de ville le souci de créer et promouvoir des espaces publics majeurs fédérateurs dans chaque quartier. Ce qui signifie faire un travail sur les liaisons piétonnes, le lien avec les transports en commun et l'ouverture au plus grand public et aux différentes générations grâce à un effort d'animation du patrimoine naturel, bâti et humain. Des projets associatifs doivent être proposés au fil de l'étude.
Mais la pression urbaine est forte. La Ville souhaite préserver ce repère paysager, dont la valeur écologique est importante, et les monuments classés ou inscrits sur ce secteur. Le développement de l'activité touristique est aussi un sujet de réflexion sur lequel l'étude devra travailler. Partant de ce principe, la Ville a défini un périmètre pour l'étude, qui comprend les 10 900 m² du Fort mais aussi le Guadellu dont ses 17 139 m² délaissés, les jardins de St Angelo et les jardins de la Montée Filippina. Et ce afin que le projet d'aménagement puisse prévoir des équipements tels une micro-crèche, des espaces de loisirs comme un city stade, des cheminements, peut-être des projets artistiques tout en préserver une large zone de nature dans la ville.
Camille Bonazzi, journaliste de Cadredeville.com
2024 - L’ACHAT PUBLIC ENTRE AVERTISSEMENTS, PROMESSES ET DEFIS
L’année 2024 est très certainement prometteur pour l’achat public. Grace à des formations initiales et continues qui ne cessent de se développer, la professionnalisation des acheteurs est réellement en marche. Ayant pris pleinement conscience de son impact économique et par la même social - l’achat public de travaux fournitures et services représentant en moyenne 20% de leur budget- de plus en plus de structures publiques et para publiques ont mis en place de véritables services dédiés à ce qu’il convient de considérer comme un puissant levier des politiques publiques. Gageons que cette année verra se prolonger des réflexions et débats déjà entamés sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’achat public, la cybercriminalité et la protection des données personnelles dans l’acte d’achat, l’extension de la location au détriment de l’achat proprement dit, l’instrumentalisation des ces quelques dizaines de milliards d’euros annuels au service de différentes politiques dont la souveraineté nationale et -ce n’est à priori pas antinomique- la protection de la planète…
Lire plusRelocalisons les marchés publics !
La commande publique, qu’elle émane des services de l’Etat ou des collectivités, représente des enjeux économiques considérables et ne peut subir aucune inégalité de traitement.
Lire plusMarché public global de performance à paiement différé : une fausse joie ?
Ce fut la bonne nouvelle du printemps : le marché global de performance, jusque-là bridé par le sacro-saint principe d’interdiction de paiement différé, a enfin vu son régime assoupli sur ce point par la loi 2023-222 du 30 mars dernier. Certes limité aux travaux de rénovation énergétique - un domaine où les besoins sont évidemment immenses -, et pour une période expérimentale de 5 ans, cette possibilité tant attendue par les acteurs tant publics que privés de la construction de pouvoir étaler les paiements des investissements a été perçue comme une véritable bouffée d’air. Pourtant, du fait d’amendements déposés pendant l’étude du texte, la montagne risque d’accoucher d’une souris. C’est bien dommage : le secteur de la construction et de l’aménagement aurait bien mérité de bénéficier d’un outil simple et efficace à une époque où l’environnement tant national qu’international ne lui apporte pas que de bonnes nouvelles.
Lire plus