Un appel à projets est lancé pour la valorisation du sommet de la colline d'Elancourt, où se dérouleront les épreuves de VTT. Sur la colline, point le plus haut d'Ile-de-France, l'agglomération en appelle à l’intérêt d’opérateurs "qui pourraient prendre part à la valorisation de ce secteur par une proposition originale".
Les opérateurs candidats devront se positionner sur cette emprise "avec un concept original" (phase 1) et montrer leur capacité à le réaliser "en intégrant plusieurs paramètres technico-opérationnels" (phase 2).
Saint-Quentin-en-Yvelines accueille déjà l'une des plus importantes étapes du circuit mondial de golf, la Ryder Cup, qui a vu en septembre 2018 l'Europe prendre largement le dessus sur les Etats-Unis dans une ambiance survoltée qui a marqué les esprits. Le Golf national accueille aussi l'Open de France, mais l'ex-ville nouvelle se distingue aussi comme site d'autrs grandes compétitions, notamment cyclistes de niveau international. De fait, très logiquement, Saint-Quentin-en-Yvelines a été choisie comme un des territoires d’accueil des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de 2024, dans le cadre de la candidature de Paris. Candidature lauréate.
Quatre sites accueilleront cinq disciplines olympiques.
• Les épreuves de golf au Golf National à Guyancourt.
• Les épreuves de VTT sur la colline d'Elancourt.
• Les épreuves de cyclisme sur piste, mais aussi l'escrime du pentathlon moderne au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines.
• Les épreuves de BMX au Stadium du Vélodrome national.
Sur la colline d'Elancourt, la Solidéo, société de livraison des équipements olympiques, assurera la maîtrise d'ouvrage des installations : des tracés y seront réalisés, en conformité avec les cahiers des charges olympiques, des tribunes pour 3 000 spectateurs assis, et 20 000 places debout au long du parcours.
La colline sera confortée, après les jeux, dans sa fonction sportive, et continuera, en lien avec l’Union Cycliste Internationale, d’accueillir des compétitions internationales de VTT et pourra accueillir les équipes de France de VTT.
Une valorisation grand public de la Colline après les JOP est aussi envisagée par l’aménagement d’un parc urbain créé par la collectivité pour rendre ce site accessible au public et valoriser son potentiel environnemental notamment.
Enfin, le point culminant de la colline, à 231 mètres de hauteur, pourra être valorisé. C'est l'objet de l'appel à projets que lance la SQY.
Le projet de valorisation du sommet de la colline prendra en compte deux projets structurants de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui ont signalé leur intérêt pour la démarche : SQY High Tech se déploie sur 300 hectares qui jouxtent la colline, cependant que le premier démonstrateur d'un transport automatique guidé à la demande desservira la colline dès sa première phase à l'horizon 2024, depuis la gare de SQY-Montigny...
Le sommet de la Colline d’Elancourt bénéficie d’une emprise foncière relativement plane d’environ 1 500 m². Le document d’urbanisme actuellement en vigueur autorise une constructibilité de 200 m² de surface de plancher pour une hauteur possible de construction de 13 mètres.
Saint-Quentin-en-Yvelines prévoit de sélectionner une initiative ou un projet, "sous quelque forme ou nature que ce soit (installation, construction, etc.) qui sera susceptible de bénéficier du potentiel du site et pourra contribuer à sa valorisation sur la base des enjeux identifiés".
> La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 4 mars, car Saint-Quentin-en-Yvelines souhaite présenter l'ensemble des concepts proposés au MIPIM, du 12 au 15 mars 2019 - sans toutefois encore procéder à une sélection...
> La désignation du lauréat de l’appel à projet interviendra dans le courant du 3ème trimestre 2019 avec une contractualisation fin 2019 à début 2020.
Le détail de la consultation est disponible sur le site internet de SQY : sqy.fr/colline2024
ou auprès de appel-a-projet-colline@sqy.fr
>Cliquer ici pour avoir le détail de la consultation
Par Rémi CAMBAU, Rédacteur en Chef de CadredeVille.com
2024 - L’ACHAT PUBLIC ENTRE AVERTISSEMENTS, PROMESSES ET DEFIS
L’année 2024 est très certainement prometteur pour l’achat public. Grace à des formations initiales et continues qui ne cessent de se développer, la professionnalisation des acheteurs est réellement en marche. Ayant pris pleinement conscience de son impact économique et par la même social - l’achat public de travaux fournitures et services représentant en moyenne 20% de leur budget- de plus en plus de structures publiques et para publiques ont mis en place de véritables services dédiés à ce qu’il convient de considérer comme un puissant levier des politiques publiques. Gageons que cette année verra se prolonger des réflexions et débats déjà entamés sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’achat public, la cybercriminalité et la protection des données personnelles dans l’acte d’achat, l’extension de la location au détriment de l’achat proprement dit, l’instrumentalisation des ces quelques dizaines de milliards d’euros annuels au service de différentes politiques dont la souveraineté nationale et -ce n’est à priori pas antinomique- la protection de la planète…
Lire plusRelocalisons les marchés publics !
La commande publique, qu’elle émane des services de l’Etat ou des collectivités, représente des enjeux économiques considérables et ne peut subir aucune inégalité de traitement.
Lire plusMarché public global de performance à paiement différé : une fausse joie ?
Ce fut la bonne nouvelle du printemps : le marché global de performance, jusque-là bridé par le sacro-saint principe d’interdiction de paiement différé, a enfin vu son régime assoupli sur ce point par la loi 2023-222 du 30 mars dernier. Certes limité aux travaux de rénovation énergétique - un domaine où les besoins sont évidemment immenses -, et pour une période expérimentale de 5 ans, cette possibilité tant attendue par les acteurs tant publics que privés de la construction de pouvoir étaler les paiements des investissements a été perçue comme une véritable bouffée d’air. Pourtant, du fait d’amendements déposés pendant l’étude du texte, la montagne risque d’accoucher d’une souris. C’est bien dommage : le secteur de la construction et de l’aménagement aurait bien mérité de bénéficier d’un outil simple et efficace à une époque où l’environnement tant national qu’international ne lui apporte pas que de bonnes nouvelles.
Lire plus