La SPL Grand Sud veut aboutir à un schéma de secteur du centre-ville élargi pour cette commune située dans le sud de La Réunion, à l'est de Saint-Pierre. Elle ouvre par ailleurs une réflexion sur la suite de la ZAC Cambrai entamée en 1991.
Au sud de La Réunion, la commune de Petite Île veut réaliser son schéma directeur pour les dix années à venir, pour définir des actions d’aménagement sur des espaces structurants pour son développement, en particulier en s'appuyant sur le plan de circulation et les mobilités douces, la ZAC Cambrai, le cœur du village où les centralités sont à réinterroger, les équipements structurants, le pôle d'échanges (des études préalables sont menées par la Civis), sans oublier les perspectives en matière de peuplement.
Un premier volet consiste à étudier le positionnement économique des commerces de la commune et a proposé un plan d'actions pour la revitalisation du centre-ville. Un second pan de la mission concerne la programmation pour l'aménagement du centre-ville et la proposition d'actions cette fois pour accompagner les mutations sur le bâti privé. Une troisième mission consiste à formuler des scénarios d'aménagement thématisés.
Etude de programmation pour la réalisation du schéma de secteur du centre-ville élargi de la commune de Petite-Île : Accéder à la consultation de la SPL Grand Sud sur E-marchespublics.com
Des réflexions autour des projections "Quelle Petite Île de demain ?", faisant écho au plan Petites villes de demain, ont déjà été engagées.
> Consulter l'état des lieux de ces réflexions
Pour la ZAC Cambrai, la SPL Grand Sud lance plusieurs missions concernant la 3e tranche et l'extension Ouest (dite Cambrai), différées en raison notamment de problèmes d’hydraulique et d’assainissement eaux usées (mais c'est désormais possible suite à la réalisation des travaux de dérivation de la ravine Carambole) : des études préliminaires, la maîtrise d'œuvre des espaces publics et des VRD, et l'élaboration des études et dossiers réglementaires.
La ZAC Cambrai, d’une superficie de 26 ha au total, a été créée en 1991 et a été partiellement réalisée entre 1994 et 1998. La première et la deuxième tranche totalisent 71 logements locatifs, 40 en accession sociale, 17 lots libres, un gymnase, un équipement petite enfance.
Pour cette dernière étape, 13 hectares environ sont concernés, répartis sur les deux secteurs. L’organisation de ce nouveau quartier, qui doit participer à la structuration du centre-ville, devra intégrer une approche environnementale de l’urbanisme de type écoquartier. La SPL va aménager des terrains pour accueillir des logements aidés conformément à la politique du logement développée dans le contrat d’objectif foncier qui fixe la programmation de logements sociaux dans les années à venir - sera toutefois recherchée la mixité en termes de produits (locatifs et accession) mais aussi de type d’habitat immeubles collectifs, maisons en bande et habitat intermédiaire. L'aménageur aura aussi à réserver des terrains pour la réalisation d’équipements publics et des services de proximité et continuer le désenclavement du secteur par la création d’une voie nouvelle.
Missions d’études pour l’Operation d'amenagement de la zac cambrai 3ème tranche et extension : Accéder à la consultation de la SPL Grand Sud sur E-marchespublics.com
Pour définir les conditions de faisabilité technique, administrative et financière de cette opération lui permettant de confirmer son opportunité, d’en arrêter précisément la localisation et le programme, et d’en préciser les modalités de réalisation éventuelle, la commune a donc lancé donc un programme d’études pré-opérationnelles, qu’elle a confié en mandat à la SPL Grand Sud en octobre 2012. Dans le cadre de ce mandat d’études, la SPL Grand Sud intervient au nom et pour le compte de Petite Île.
Un coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé est en cours de désignation ainsi qu’un assistant pour une approche environnementale de l’urbanisme.
Lucie ROMANO, Rédactrice en chef adjointe de Cadre de Ville
2024 - L’ACHAT PUBLIC ENTRE AVERTISSEMENTS, PROMESSES ET DEFIS
L’année 2024 est très certainement prometteur pour l’achat public. Grace à des formations initiales et continues qui ne cessent de se développer, la professionnalisation des acheteurs est réellement en marche. Ayant pris pleinement conscience de son impact économique et par la même social - l’achat public de travaux fournitures et services représentant en moyenne 20% de leur budget- de plus en plus de structures publiques et para publiques ont mis en place de véritables services dédiés à ce qu’il convient de considérer comme un puissant levier des politiques publiques. Gageons que cette année verra se prolonger des réflexions et débats déjà entamés sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’achat public, la cybercriminalité et la protection des données personnelles dans l’acte d’achat, l’extension de la location au détriment de l’achat proprement dit, l’instrumentalisation des ces quelques dizaines de milliards d’euros annuels au service de différentes politiques dont la souveraineté nationale et -ce n’est à priori pas antinomique- la protection de la planète…
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La commande publique, qu’elle émane des services de l’Etat ou des collectivités, représente des enjeux économiques considérables et ne peut subir aucune inégalité de traitement.
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Ce fut la bonne nouvelle du printemps : le marché global de performance, jusque-là bridé par le sacro-saint principe d’interdiction de paiement différé, a enfin vu son régime assoupli sur ce point par la loi 2023-222 du 30 mars dernier. Certes limité aux travaux de rénovation énergétique - un domaine où les besoins sont évidemment immenses -, et pour une période expérimentale de 5 ans, cette possibilité tant attendue par les acteurs tant publics que privés de la construction de pouvoir étaler les paiements des investissements a été perçue comme une véritable bouffée d’air. Pourtant, du fait d’amendements déposés pendant l’étude du texte, la montagne risque d’accoucher d’une souris. C’est bien dommage : le secteur de la construction et de l’aménagement aurait bien mérité de bénéficier d’un outil simple et efficace à une époque où l’environnement tant national qu’international ne lui apporte pas que de bonnes nouvelles.
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